Contexte historique :
Percée dans l’enceinte Thiers construite au XIXe siècle, la place du 25 août 1944 est située à la porte d’Orléans. Anciennement Place d’Orléans, elle prend son nom définitif en 1946 pour commémorer la Libération de Paris.
Le monument :
Monument-mémorial Philippe Leclerc de Hautecloque et de la 2ème DB est l’œuvre conjointe de l’architecte Raymond SUBES et du sculpteur Raymond Martin.
Inauguré le 25 aout 1969, par le président de la République Georges Pompidou, l’ouvrage a été réaménagé en 1997 par l’architecte Sylvain Dubuisson.
Le monument présente les 1800 morts pour la France de la 2ème DB, du Tchad à Berchtesgaden.
Square du serment de Koufra :
Situé à proximité du Monument, le square du serment de Koufra, vaste jardin paysager de près de 30 000 m2 créée en 1930, a été baptisé ainsi en souvenir du serment prêté le 2 mars 1941, après la prise de Koufra par le Général Leclerc dans lequel il stipulait que les armes ne seraient pas déposées avant que le drapeau français n’ait flotté sur les cathédrales de Metz et Strasbourg.
« Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg »
Contexte historique :
Au lendemain de la guerre, les amis et proches des victimes ou combattants, sans attendre l’hommage officiel des monuments publics, apposent des plaques commémoratives. Devant la multiplication de ces hommages spontanés, le Ministère de l’Intérieur réglemente par décret, en 1946, l’apposition de ces plaques.
Tout au long du parcours, vous pourrez apercevoir ces traces mémorielles, témoignage de la libération de Paris.
Jean Moulin :
Jean Moulin est né à Béziers le 20 juin 1899, dans une famille provençale à laquelle il restera très lié. Jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale, l’itinéraire brillant de Jean Moulin dans l’administration préfectorale le conduira à être le plus jeune Préfet de France en 1937.
Révoqué par le gouvernement de Vichy peu après la capitulation française de 1940, Jean Moulin rejoint Londres en 1941 où le Général de Gaulle le chargera de la mission « Rex » consistant à structurer les mouvements de Résistance, et plus tard à les unifier. Ce qu’il parviendra à faire le 27 mai 1943, au 48 rue du Four dans un Paris occupé lors d’une réunion où les principaux chefs de la Résistance s’associeront pour fonder le Conseil National de la Résistance (CNR).
Jean Moulin sera arrêté par la Gestapo le 21 juin 1943 à Caluire-et-Cuire près de Lyon et décédera quelques semaines plus tard des suites de ses blessures reçues durant des interrogatoires où il garda le silence.
Elevé en symbole de la Résistance, c’est André Malraux qui évoquera le mieux Jean Moulin lors du transfert de ses cendres présumées, le 19 décembre 1964 au Panthéon : « C’est la marche funèbre des cendres que voici. À côté de celles de Carnot avec les soldats de l’an II, de celles de Victor Hugo avec les Misérables, de celles de Jaurès veillées par la Justice, qu’elles reposent avec leur long cortège d’ombres défigurées. Aujourd’hui, jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n’avaient pas parlé ; ce jour-là, elle était le visage de la France… . »
Contexte historique :
Craignant d’éventuels bombardements sur la capitale, les pouvoirs publics organisent dès 1935 des abris de défense passive. Un abri est alors aménagé sous la place Denfert-Rochereau afin de pouvoir accueillir les services publics de l’administration parisienne en cas d’attaque.
Situé à vingt-six mètres de profondeur et disposant d’un réseau téléphonique indépendant reliant tous les postes du service des eaux et égouts, il devient, du 20 au 28 août 1944, le poste de commandement du Colonel Rol-Tanguy, d’où il coordonnera l’insurrection de la capitale.
Place Denfert-Rochereau :
Anciennement nommée Place d’Enfer, cette place a été renommée Denfert-Rochereau.
En son centre se trouve le Lion de Belfort du sculpteur Auguste Bartholdi qui regarde vers la statue de la Liberté située à Manhattan (Etats-Unis) —également une œuvre du sculpteur.
Cette sculpture en plaque de cuivre repoussée est une réplique réduite de la statue réalisée à Belfort et qui symbolise la résistance de la ville et du Colonel Denfert-Rochereau lors du siège de Belfort pendant la guerre franco-prussienne de 1870.
La portion d’avenue traversant la place dans le prolongement de l’avenue du Général Leclerc a été renommée « avenue du Colonel Henri-Rol-Tanguy » en 2004, lors du 60ème anniversaire de la libération de Paris.
Depuis le 25 aout 2019, la place accueille le Musée de la Libération de Paris, musée du Général Leclerc – musée Jean Moulin, qui réunit le musée du Général Leclerc situé jusque-là à Montparnasse et le musée Jean Moulin.
Contexte historique :
Entré dans Paris par la porte d’Orléans, le Général Leclerc installe son quartier Général dans l’ancienne gare Montparnasse où il signera les ordres de cessez-le-feu avec le Général von Choltitz.
Place du 18 juin 1940 :
Anciennement nommée « Place de Rennes », elle a été renommée en 1951 « Place du 18 juin 1940 ». Aujourd’hui, elle ne ressemble plus à ce que la 2ème DB a pu connaitre en 1944.
En effet, l’ancienne gare Montparnasse qui donnait sur le boulevard a été déplacée de quelques mètres suite au réaménagement de la place dans les années 1960 pour permettre la construction de la tour Montparnasse
Contexte historique :
Après la défaite française de 1940, les Allemands réquisitionnent le Sénat pour y établir l’état-major de leur Armée de l’air (la « Lutwaffe ») pour le front de l’Ouest. Réorganisé par l’armée allemande, le Sénat devient une forteresse défendue lors de l’insurrection parisienne par plus de 700 soldats et de nombreux véhicules blindés.
A l’aube du 25 aout 1944, le Colonel Fabien, à la tête d’un groupe de FFI, débute l’attaque contre le Sénat avant d’être rejoint par les blindés de la 2ème DB. Ce n’est qu’à 18h45 que « la bataille du Sénat » se terminera.
Les murs du Sénat, impactés de balles, témoignent encore de l’intensité de ces combats.
Le palais du Luxembourg :
Construit au XVIème siècle, propriété successive du Duc du Luxembourg, de Marie de Médicis et de bien d’autres propriétaires avant de devenir propriété du roi de France, le Sénat accueillera à partir de 1750 le premier musée d’art ouvert au public de France.
A partir de 1799, il trouvera définitivement sa vocation parlementaire et accueillera les chambres successives des différents régimes, excepté lors de quelques courtes périodes.
Suite aux violents combats pour sa libération, d’importants travaux seront réalisés afin d’accueillir le 7 novembre 1944, l’Assemblée consultative provisoire devenant par cette occasion un des lieux centraux de la restauration de la République
Contexte historique :
Le 19 aout 1944, les policiers parisiens occupent la Préfecture de Police et arrêtent le préfet collaborateur Amédée Bussière avant de faire flotter le drapeau tricolore sur le bâtiment pour la première fois depuis 4 ans.
Pendant 5 cinq jours, la préfecture va résister aux assauts allemands et devenir l’un des quartiers généraux de l’insurrection parisienne.
167 policiers feront le sacrifice de leur vie, pour que le 25 aout 1944, le Général Leclerc reçoivent la reddition des troupes allemandes de la main du Général von Choltitz dans la salle de billard des appartements préfectoraux.
Le Bâtiment :
La Préfecture de Police a été construite de 1863 à 1867 par l’architecte Pierre-Victor Calliat à l’initiative du Baron Haussmann pour abriter la caserne de la Garde Républicaine. Ce n’est qu’en 1929, que la Préfecture de Police s’y installe définitivement.